Un sonnet pour commencer 2008 !
Je t’attendais ce soir en songeant au matin
Saoulant mon désespoir comme on noie des chatons :
Sans avoir trop pensé à cet instant trop long
Où l’on croit dépecer un fragment de destin.
Le cœur fendu en deux, j’ai rejoint d’autres frères :
J’ai rasé mes cheveux, je me suis fait soldat.
Anonyme ou héros, que je meure ou combat !
Que l’on me broie les os, que l’on me porte en terre.
L’heure a tourné, le ciel éteint, la nuit fut longue.
Je suis resté vivant, j’ai survécu au vice,
Car dans le sentiment je suis resté novice ;
Car j’ai aimé – j’en suis certain – cette seconde :
L’univers, que d’ardeur, nos corps ont cru troubler
Le mystère en plein cœur d’un effort redoublé.
W***