Monday, January 12, 2009

Un sonnet pour commencer 2008 !

Je t’attendais ce soir en songeant au matin

Saoulant mon désespoir comme on noie des chatons :

Sans avoir trop pensé à cet instant trop long

Où l’on croit dépecer un fragment de destin.


Le cœur fendu en deux, j’ai rejoint d’autres frères :

J’ai rasé mes cheveux, je me suis fait soldat.

Anonyme ou héros, que je meure ou combat !

Que l’on me broie les os, que l’on me porte en terre.


L’heure a tourné, le ciel éteint, la nuit fut longue.

Je suis resté vivant, j’ai survécu au vice,

Car dans le sentiment je suis resté novice ;


Car j’ai aimé – j’en suis certain – cette seconde :

L’univers, que d’ardeur, nos corps ont cru troubler

Le mystère en plein cœur d’un effort redoublé.


W***


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