Thursday, August 24, 2006

Nothing special happened yesterday

Vendredi dernier, G. m’a amené à la gare. Par hasard, on s’est croisés en bas de chez moi alors que je partais prendre le bus. J’ai évidemment accepté sa proposition, mais : « Tu as cinq minutes ? » Je suis vite remonté pour lui redescendre les Chroniques romaines et variées – je ne pouvais pas lui cacher cet opus, même mineur. Nous avons parlé de sa grand-mère, qui va avoir quatre-vingt-treize ans, de je ne sais plus qui, qui part en Roumanie. « Vous viendrez me voir, et Brancusi », lui a-t-elle proposé. Quand la gare s’est profilée, G. a eu cette phrase : « Ah, la gare… C’est de la vieille histoire… -C’est moi, la vieille histoire ? », ai-je demandé ayant bien en mémoire que pendant un temps, G. me trimbalait partout, mais surtout à la gare quand je rentrais à Clermont où quand j’en partais. « Bien sûr. Tu es une vieille histoire maintenant », ai-je entendu. (Et ce sourire.) Je ne veux pas être de la vieille histoire, ni celle de personne. Je veux être dans l’Histoire. Ce n’est pas gravez si mon front se ravine, si mes os s’effritent, si le marbre de mon cénotaphe éclate, pourvu que mon entre dans un dictionnaire – même si c’est celui des serial killers, après qu’on m’aura démasqué comme l’assassin d’Eric-Emmanuel Schmitt, Christine Angot, Amélie Nothomb et Juliette Lévy (ce sont les premiers de ma liste Mauvais écrivains publiés). Ah, pouêt, tiens.
W***